
Vous l’avez vu venir, vous ? La fin de notre monde !
Tout comme l’orchestre jouant sur le pont du Titanic, nous serions des spectateurs inconscients du danger. Impact prévu pour ? On ne sait pas !
Est-ce excitant ou effrayant ? Peut-être les deux…
De quoi s’agit-il ? Je vous parle de l’explosion de l’intelligence artificielle (IA).
Depuis la démonstration de force de ChatGPT, les articles pleuvent sur ces IA génératives…
Une question cruciale s'impose alors : aurons-nous encore du travail demain ? Car si la machine ou l’IA remplace de nombreux métiers… Que ferons-nous ?
Un « Nouveau Monde » se dessine dans l’interstice de nos interrogations : qu’est-ce que l’humain ? Existe-t-il des capacités humaines irremplaçables ? Quelle société voulons-nous construire ?
Et si l’on utilisait la nôtre d’intelligence pour ne pas laisser l’artificielle penser à notre place…
ChatGPT/IA : un effet boule de neige
Pendant des mois, les médias n’ont parlé que de l’IA ChatGPT, le bébé d’OpenAI.
(N'hésitez pas à lire nos précédents articles pour mieux connaître le sujet)
Défi réussi pour l’entreprise qui récolte depuis d’excellents résultats.
On voit pleuvoir nombre d’investissements et propositions : Coca-Cola, Bain, Discord, ou la mystérieuse Humane, toutes ces entreprises misent sur les innovations d’OpenAI, comme ChatGPT ou DALL-E.
C’est donc un véritable coup de génie qui vient paver d’or le chemin de Sam Altman, le patron d’OpenAI, et de Microsoft leur principal investisseur.
Après l’annonce choc de l’intégration de ChatGPT dans le moteur de recherche Bing de Microsoft puis la sortie de Bard, la réponse de Google… La sortie imminente de GPT-4 pourrait bien relancer la guerre des IA dans les médias !
L’IA est devenue un mot magique capable, tel Midas, de transformer tout ce qu’elle touche en or. Si vous cherchez à lever des fonds, c’est le bon plan !
Le public, fasciné dans un premier temps, se projette déjà dans une science-fiction plus pessimiste qu’optimiste.
Il faut dire que la science-fiction nous a habitués aux méchants robots se révoltant contre l’humanité : on pense bien entendu au T800 incarné par Arnold Schwarzenegger dans Terminator (James Cameron, 1984), ou au superordinateur Hal dans L’Odyssée de l’Espace (Stanley Kubrick, 1968) voire à l’agent Smith dans Matrix (les Wachowski 1999).
Certains auteurs de SF sont plus pragmatiques : « On a toujours cru que l’apocalypse des robots prendrait la forme de flottes de drones tueurs, de « méchas de guerre » (…). Pas d’une rangée de caisses enregistreuses automatiques à l’Extra ou à la station Alco du coin, pas de la banque en ligne, des taxis automatiques, du système automatique de triage médical à l’hôpital. Un par un, les robots sont venus nous remplacer. Et nous voilà maintenant dans la société la plus dépendante aux machines jamais créée par l’humanité ». Luna (Ian McDonald, 2015)
Mais alors, serions-nous battus par la machine ? Certains ne sont pas loin de le penser !
Dans une enquête mondiale (2021), on posait la question suivante :
Dans cette même enquête, 40% des salariés français s’inquiétaient que leur métier disparaisse. Avec la révélation des IA générative, on peut imaginer ce chiffre plus important.
En 2017, une étude universitaire prophétisait que les machines surpasseraient les humains dans de nombreuses fonctions : la traduction de langues vers 2024, la rédaction de dissertations (2026), la conduite d'un camion (2027), l'écriture d'un livre à succès (2049) et le travail de chirurgien (2053).
Tous les emplois humains seraient ainsi automatisés vers 2137… Merci Nostradamus !
Mais si en 2017, on pouvait encore en rire… Avec ChatGPT, beaucoup moins.
Et de nous reposer les questions qui fâchent : les robots vont-ils voler nos jobs ? L’IA va-t-elle nous remplacer ? Outil révolutionnaire au service des Hommes ou concurrent ?
L’IA, un risque ?
Quels sont les métiers concernés, les cibles potentielles ?
Comptable, secrétaire, juriste, médecin, recruteur, commercial, professeur, photographe, peintre, musicien, journaliste... Et j'en passe.
De nombreux métiers sont plus ou moins évoqués : tous ceux liés au langage ou à l’écriture de contenus sont dans l’œil du cyclone à plus ou moins long terme…
L’IA excellant aussi dans l’analyse de données et la prédiction de résultats, des métiers, comme analyste financier, pourraient être en danger.
L’industrie du graphisme est aussi touchée : fin 2022, des professeurs de Harvard ont publié un article pour avertir des transformations à venir.
Des illustrations, des photos, des articles et même des livres sont désormais proposés comme directement l’œuvre d’IA comme ChatGPT ou DALL-E.
Les résultats ne sont certes pas toujours de bonne facture et l’on a vite fait de dénoncer ceux qui cachent le recours à ces nouvelles technologies comme pour le média CNet.
Mais cette phase pourrait bien ne pas durer…
Cnet, Bild, Wired ou Buzzfeed, de nombreux journaux ou rédactions s’intéressent au potentiel des IA afin d’automatiser le travail journalistique. La crise du journalisme et des rédactions n’y est sans doute pas étrangère. On veut réduire les coûts de production.
Pour l’instant, les rédactions se veulent rassurantes et prétendent que jamais une IA ne pourra remplacer de « vrais » journalistes en « chair et en os ». Mais utiliser ces technologies pour fabriquer des titres d'articles ou des posts pour les réseaux sociaux, pourquoi pas ?
Est-ce vraiment rassurant ? Car si l’IA n’a pas d’esprit critique, qualité essentielle au journalisme de fond… Avec le temps, la capacité à analyser ou à nous imiter de ChatGPT pourrait bien évoluer !
Cela dit, en attendant, les limites actuelles de ces IA atténuent les risques. Au lieu de nous « remplacer », le robot peut être un associé, un assistant… Un outil capable de nous aider voire de nous libérer des tâches les plus basiques afin de gagner du temps.
Et puis, il est probable que de nouveaux métiers ou fonctions vont apparaître dans le sillage de ces technologies : éthicien de l’IA, hacker éthique ou ingénieur prompt…
D’autres métiers évolueront en l’utilisant l’IA comme celui d’enseignant… La disparition de certains métiers n’est pas obligatoire.
Et pour les développeurs ? Sont-ils menacés plus que les autres ?

ChatGPT : la fin des développeurs ?
A priori, non ! Là encore, avec ses limites, l’IA ne peut remplacer les programmeurs, mais juste les assister.
Si elle peut écrire du code, expliquer du code… Il faut relativiser ses capacités.
ChatGPT n’est pas autonome et ne peut l’être : seul un développeur peut comprendre les exigences d’un projet et toutes les étapes qui vont avec.
Le code est le résultat de tout un processus, d’une réflexion qui mène à la conception ! l’IA est incapable d’en faire autant…
Elle ne sait pas faire preuve de créativité humaine : elle a besoin d’instructions précises et de corrections pour générer quelque chose d’efficace. Elle a besoin de l’humain…
Pour l’instant, ces technologies se limitent à des fonctions simples, peu élaborées, sans réflexion poussée. Parfait pour des tâches répétitives à faible valeur ajoutée, mais pas plus ! Et n’oublions pas que l’IA est capable de faire des erreurs…
Alors, si le potentiel est grand, actuellement la situation n’est pas une menace pour les développeurs dont les compétences sont plus larges que de créer du code hors-sol.
Pour les développeurs, il ne s’agit que d’une évolution de plus dans leurs métiers. D’autres « menaces » concepts ou outils sont déjà apparus : comme le Low Code ou le No Code mais aussi l'apparition des stackoverflow ou de github Copilot, etc.
Rien de neuf sous le soleil !
Le rôle des développeurs évolue de plus en plus vers des tâches qui nécessitent une réflexion et un raisonnement abouti… Et ça, ChatGPT ne sait pas le faire !
Et demain ?
Les progrès accomplis de l’IA, générative ou non, sont impressionnants depuis la dernière décennie et bougent les lignes. De nombreuses transformations s’en suivront immanquablement.
L’IA et l’automatisation inquiètent et les spécialistes calculent les risques :
Les résultats ne rassurent pas forcément.
D’un autre côté le Forum économique mondial estime que d’ici à 2025, l’automatisation aura créé 12 millions de plus qu’elle n’en aura détruit… Alors, bonne nouvelle ou pas ?
Les réactions sont diverses :
- D’un côté, les optimistes: certains spécialistes analysent les transformations économiques et sociales sur le long terme. Pour eux, l’apparition de nouvelles technologies est une promesse d’équilibre entre destruction et création de nouveaux emplois plutôt favorable…
En bref, la révolution industrielle puis la révolution informatique n’ont certes pas été sans « victimes », mais l’homme a su s’adapter. Tout va bien.
C’est ce que rappelle l’économiste Olivier Passet concernant la « révolution digitale » en cours : pour lui, on ne cesse de « crier au loup » concernant la digitalisation de notre économie sans pour autant voir notre monde s’effondrer.
Il rappelle ainsi que les 47% d’emplois américains annoncés comme menacés par l’automatisation en 2012 sont présents à 45% en 2021… Pas vraiment le séisme annoncé !
- Et puis, de l’autre côté, les pessimistes: pour eux, on entre dans une nouvelle ère.
Jusqu’ici, ce sont les emplois les moins qualifiés qui étaient menacés. L’objectif était alors clair : donner à la société un très bon niveau de qualification, de diplômes et nous rendre capables de s’adapter par la formation continue aux nouveaux outils et technologies proposés… Mais avec les algorithmes, la donne a changé !
Tariq Krim, spécialiste des médias sur internet, nous avertit : « (…) ce sont plutôt les métiers à « forte valeur intellectuelle » qui pourraient être challengés (…) être mis en concurrence avec le développement de l’intelligence artificielle (…) »
L’économiste Daniel Susskind, auteur de la fin du travail, confirme et prétend que l’IA « s’empare de plus en plus de tâches, routinières et non routinières, qu’elles soient manuelles, cognitives ou même affectives ». Et de poser la question suivante : « Y aura-t-il assez de travail pour tout le monde au XXIe siècle ? »
L’expert en IA, Kai-Fu Lee, dans son ouvrage I.A, la plus grande mutation de l’histoire, lui aussi s’inquiète : « (…) au siècle dernier, la mécanisation a majoritairement touché les ouvriers, l’automatisation intelligente (…) va d’abord atteindre les travailleurs les plus qualifiés. (…) Pour nombre d’entre eux, les algorithmes d’IA seront ce que les tracteurs ont été aux ouvriers agricoles : des instruments qui (…) réduisent la quantité globale des travailleurs nécessaires ».
Alors il pose la question qui nous anime : « si les machines font les mêmes choses que nous, qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? ».
L’IA nous tend un miroir : qui sommes-nous ? Quelle part de nous ne peut être automatisée ou traduite en algorithme ?
« Intelligence » artificielle vs Intelligence du vécu
L’IA a vaincu les plus grands champions d’échecs ou de Go… On le sait.
L’IA sait rédiger des poèmes, des dissertations, écrire un mail ou une fiction et peut même vous transformer en avatar par ses capacités graphiques… C’est bluffant !
Notre intelligence serait donc imitée, égalée, voire dépassée ? Non !
Les spécialistes sont catégoriques : l’IA n’égale pas l’intelligence humaine… Pour l’instant !
L’« IA forte », celle capable de nous imiter en tous points, de prendre des décisions, donc penser et agir comme nous, n’existe pas !
En attendant ce jour, petits rappels utiles :
- Le cerveau humain à environ 86 milliards de neurones et un million de milliards de connexions !
- Côté intelligence artificielle (IA) ? C’est un peu plus léger : 100 millions de neurones pour le « cerveau » d’Intel (un des plus puissants au monde). C’est-à-dire le cerveau d’un rat ou d’un hamster… On est large !
Le potentiel de l’intelligence humaine reste supérieur à l’IA, à condition de savoir l’utiliser, bien entendu… À nous le premier round !
Mais au fait, de quelle intelligence parle-t-on ?
L’intelligence, comprise dans son sens commun, désigne « la faculté de comprendre, de connaître, mais aussi de s’adapter à une situation ».
Mais, en réalité, l’intelligence est plurielle : l’intelligence cognitive, intuitive, linguistique, musicale, émotionnelle, corporelle par exemple…
Les spécialistes proposent régulièrement des théories et concepts qui battent en brèche la vieille idée du QI comme baromètre de l’intelligence humaine.
La théorie des 8 Intelligences multiples d’Howard Gardner (1983) en est une illustration :
Et L’intelligence humaine s’appuie sur des processus multiples et variés qui se combinent : conception, compréhension, prise de décision, communication et résolution de problèmes…
Peut-on alors parler d’intelligence en désignant une IA championne de probabilités et enfermée dans une pensée binaire ?
L’intelligence ne peut se limiter à une maîtrise de combinaisons mathématiques.
Et puis, que serait cette « intelligence » sans la nôtre ?
IA : une intelligence sous perfusion
Scoop : l’IA a besoin de l’homme pour fonctionner !
En apparence intelligentes, les IA ne peuvent fonctionner que grâce aux milliards de données ingurgitées et parfois mal digérées sur lesquelles on les a entraînés.
Ainsi, derrière l'« intelligence artificielle », l’humain reste omniprésent, non seulement en tant que concepteur, mais aussi pour la nourrir (de données) ou pour la corriger…
Tous ces développeurs et programmeurs, payés pour créer et entraîner les IA, mais aussi ces internautes qui, en les utilisant, aident à leur amélioration, leur apprentissage…
Sans ces humains, pas de machines efficaces ! Tout comme le tracteur ou la calculatrice, l’outil n’existe pas sans son créateur dans un premier temps puis son utilisateur.
L’Intelligence Artificielle n’est pas « intelligente »
ChatGPT n’est donc en réalité ni une intelligence ni une machine autonome, mais bien sous perfusion…
Elle n’invente rien, n’analyse rien, ne comprend rien… L’IA n’est qu’un perroquet hyper savant qui par une combinaison maîtrisée de calculs et de probabilités vous donne une suite de mots qu’elle ne comprend et ne comprendra jamais.
Comprenez, dans un sens réel : l’expérience réelle derrière les mots, l’intensité des émotions… La vie tout simplement !
L’IA ne vit pas et ne ressent pas…
Ainsi, selon Luc Julia, cocréateur de l’assistant vocal Siri d’Apple, l’intelligence artificielle n’existe pas (titre de son ouvrage).
En 2019, il déclare que l'intelligence est « réservée au vivant » : « C'est en comparant l'IA à l'intelligence humaine qu'on s'aperçoit à quel point l'IA se concentre sur un domaine d'activité et néglige le vécu, la sensibilité, l'assimilation d'expériences, en un mot, la multidisciplinarité. »
Sans expériences, sans vécu, pas d’intelligence !
Il y a une intelligence de la sensibilité, des émotions, de l’intuition, du goût, de la morale ou de l’éthique... Ce sont toutes ces intelligences multiples que nous sollicitons pour nous permettre de nous faire une vision, une opinion, un jugement face à une réalité que nos sens nous présentent.
Ainsi, ne peuvent être « intelligents » que ceux qui vivent des expériences et comprennent ce que les mots, les émotions veulent dire…
Tous ces éléments sont inconnus de l’intelligence artificielle, de la machine.
Notre intelligence n’est pas qu’une affaire de calcul froid et binaire, mais plutôt de réflexion subjective, d’expériences multiples et intégrées… La pensée humaine est clairement plus complexe.
L’humain n’est pas réductible en algorithmes
Face à ces vécus différents que nous expérimentons tous, on s’interroge, on se questionne, on doute, on est capable de faire preuve d’esprit critique.
« Je pense donc je suis » nous expliquait Descartes dans son ergo sum, comme preuve de notre existence. Les philosophes précisent souvent qu’il envisageait ce « je pense » sous l’angle de la faculté de douter de soi… « Je doute donc je suis » serait ainsi plus proche de sa pensée.
Si nos sens peuvent nous illusionner, nos doutes font de nous des êtres humains conscients à part entière. L’homme est capable de produire, mais aussi de s’interroger sur ses productions, son sens, son utilité... Pas la machine.
L’IA ne ressent rien et ne doute de rien. Peut-elle comprendre l’amour, la nostalgie, la tristesse, la joie ?
Un algorithme ne connaîtra jamais d’instant d’émotion. On ne le verra jamais pleurer, ni de bohneur, ni de chagrin.
Pas de syndrome de l’imposteur ou de fierté pour lui... L’effet « madeleine de Proust » ou le « blues » ? Il ne connaît pas !
L’IA « emmagasine » et « recrache » des données que l’humain lui donne … Ni plus ni moins !
Il lui manque le principal : la compréhension, l’innovation, le ressenti, l’inspiration, la conscience… Cette intelligence du vécu !
C’est cette intelligence du vécu, inimitable, qui fait de l’homme une entité unique capable de créer, d’innover, de s’adapter et de toucher ses semblables.
La machine pourra imiter le son des Beatles ou le style de Van Gogh, mais de manière creuse, vide… Où sera le sensible, l’âme, l’intention que l’homme met dans ses œuvres, ses créations ?
Sans les sentiments, il n’y a ni vie intellectuelle, ni création, ni humanité !
Alors, lorsqu’un robot pourra douter (penser), se tromper et souffrir, on pourra voir en lui plus qu’une machine, une véritable intelligence… On en est loin !
L’IA n’est donc qu’un outil qui risque de ne jamais pouvoir qu’imiter les tâches humaines avec de plus en plus de précisions…
Et comme tout outil, c’est à l’homme de décider comment il veut l’utiliser : soit pour le meilleur, soit pour le pire.
Une alliance possible entre IA et intelligences vécues ?
Les entreprises peuvent décider dans un contexte de course aux profits ou de réduction des coûts de jouer au maximum la carte du changement des travailleurs par l’IA.
Certains emplois ou certaines tâches pouvant être effectués par les IA d’aujourd’hui ou de demain avec leurs limites.
Cependant, ces IA aussi puissantes soient-elles risquent de s’assécher rapidement sans puiser dans l’intelligence humaine du vécu.
C’est donc repenser à une nouvelle société, de nouvelles formes de travail qui pourrait être le choix le plus profitable pour les entreprises.
Une réelle collaboration entre IA et notre intelligence est possible !
Dans un esprit de libérer l’homme des tâches ingrates, on peut automatiser celles chronophages et pénibles sans pour autant nous remplacer...
Diminuer les coûts, gagner du temps, pourquoi pas ?
Tout est question d’équilibre tant qu’on ne confond pas la créature insensible et son créateur sensible :
Ainsi, DALL-E ou Midjourney ne peuvent remplacer les artistes, car sans émotion, pas d’idées… Et ChatGPT ne peut remplacer les rédacteurs, les écrivains ! Sans avoir un peu vécu, on ne peut raconter une bonne histoire. Il n’y a qu’un seul Stephen King ou J.R.R Tolkien ! On peut leur faciliter la tâche, mais ils restent irremplaçables.
Tout comme certaines innovations ont inquiété l’Homme dans l’Histoire, tout comme la calculatrice ou l’ordinateur ont pu faire croire que l’homme ne saurait plus ni calculer ni apprendre, l’IA apporte son lot d’angoisses.
Dans l’état actuel des choses, l’humain a encore de beaux jours devant lui avant de se voir réduit à une simple variable d’exécution de la machine.
Il manque à l’IA la créativité, l’empathie, le doute, les émotions, le second degré, la psychologie de l’autre, la diplomatie…
Des compétences bien humaines qui font qu’une société ou un lieu de travail peut exister.
Ce sont ces « soft skills » que les recruteurs sauront chercher et trouver en vous pour vous donner une place de choix dans leur écosystème bien humain.
Et si l’on cultivait notre humanité ?
par Edmond Kean
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