Faire la traversée avec Mohamed Amine, 3ème étape : s’expatrier en période de pandémie

par

Emmanuelle Hénault

Faire la traversée avec Mohamed Amine, 3ème étape : s’expatrier en période de pandémie

Le projet de mobilité internationale de Mohamed Amine Bouslimi, tunisien de 35 ans, se concrétise. Pour accéder à nos deux articles précédents, consultez son cheminement professionnel et les « au revoir » à ses proches.

Suivez maintenant la troisième étape de son parcours : son expatriation au Canada en période pandémique ! Les mesures sanitaires déployées sur le sol canadien diffèrent de certains pays. En juin dernier, une quarantaine de trois jours à l’hôtel ainsi qu’un confinement de deux semaines étaient imposés par l’État à tous les voyageurs en provenance d’un pays étranger.* Un test négatif à la COVID-19 réalisé 72 heures avant un vol au Canada était également obligatoire.  

 
 

Appréhendais-tu ton expatriation en vue des conditions exceptionnelles imposées en raison de la COVID-19 ?

J’étais un peu stressé de connaître le résultat de mon test de dépistage réalisé 72 heures avant mon départ pour le Canada. Je ne voulais pas déplacer mon vol ainsi que mon séjour obligatoire à l’hôtel. Prendre l’avion était également une source de stress pour moi puisque c’était la première fois. Mon test était négatif et mon vol s’est heureusement bien déroulé !  

Quelles mesures sanitaires étaient mises en place lors de ton vol ?

Le port du masque était obligatoire en permanence. J’ai aussi dû montrer mon test négatif au personnel navigant avant de faire la traversée. J’ai choisi de prendre un vol en classe affaires dans l’espoir d’être de maintenir la distanciation sociale maximale. Il y avait très peu de personnes à bord de l’avion. Les passagers respectaient les mesures sanitaires.

Quelles mesures sanitaires étaient déployées à l'aéroport de Montréal ?

Tous devaient respecter la distanciation sociale et porter le masque. J’ai été surpris de constater que la distanciation au Canada est de deux mètres et non d’un mètre et demi, comme en Tunisie. J’ai dû remplir des questionnaires en ligne et j’ai attendu mon tour pour rencontrer un douanier. Deux chaises vides se trouvaient à ma gauche et à ma droite afin d’assurer la distanciation sociale.       

J’ai trouvé le personnel de l’aéroport particulièrement gentil, accueillant et serviable. Je ne savais pas trop où me diriger puisque je n’avais jamais pris l’avion. Une personne m’a aidé à récupérer mes valises sur un des tapis à bagages. Fait cocasse : un agent est venu me chercher lorsque j’ai essayé de quitter l’aéroport. J’avais complètement oublié de faire mon test COVID-19 ! J’étais fatigué. Le personnel du laboratoire de l’aéroport m’a permis de fixer mon rendez-vous de dépistage. J’étais heureux de faire mon test un quart d’heure suivant mon passage aux douanes : j’avais hâte de sortir de l’aéroport et de voir Montréal de mes propres yeux !   

Qu'est-ce qui t'a étonné en sortant de l'aéroport ?

La propreté des rues et l’organisation de la ville ont grandement capté mon attention. En prenant un taxi en direction de mon hôtel, j’ai remarqué que les gens respectaient la circulation routière et la signalisation. L’architecture des bâtiments m’a également étonné. C’est comme dans les films américains ! Il y a des briques rouges, orange et grises. En Tunisie, les façades des maisons sont généralement blanches ou jaunes. La majorité des bâtiments de mon pays sont recouvertes de ciment et de peinture! J’ai aussi vu pour la toute première fois des écureuils. Ils étaient vraiment mignons !    

 Rendez-vous pour la prochaine étape de l’expatriation de ce spécialiste en QA Automatisation des Tests : sa quarantaine à Montréal !

*Les conditions de voyage et d'arrivée au Canada évoluent régulièrement pour s’adapter à la situation épistémologique.

 

Emmanuelle Hénault

par Emmanuelle Hénault