No code : le « no future » des développeurs ?

par

Edmond Kean

No code : le « no future » des développeurs ?

Ep.2

Et si on se passait de coder ? Ou des développeurs ?

Sont-ils les dinosaures de l’IT, destinés à s’éteindre dans quelques années ?

Bienvenue dans l’apocalypse no-code !

Nombreux sont les sites ou les applications qui, d’une manière ou d’une autre, utilisent ces nouveaux outils : le no-code et le low-code.

Cette révolution simplifie de nombreuses tâches : créer un site web, une application mobile, un chatbot et même un jeu vidéo… Et tout ça, sans écrire une seule ligne de code !

Depuis plus de 20 ans, ces concepts inspirent toujours la même annonce : c’est la fin du règne des développeurs ! Où en est-on ? Et si la prophétie s’était réalisée ?

Allez, on vous explique ça en 5 minutes pour que vous ayez tous les codes (ah, ah… OK, je sors !)

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No-code : fin de l’ère du « développosaurus » ?

« Les perturbations mondiales telles que la pandémie, la pénurie croissante de développeurs et la montée en puissance de la génération Z ont prouvé que le potentiel du « no-code » est presque illimité », déclare Chris Byers. Tout est dit !

Quelques chiffres éclairants :

  • 66% des recruteurs estiment difficile de trouver des salariés qualifiés d’ici 2024 (étude de Robert Half)
  • 8 entreprises sur 10 déclarent difficile de trouver des profils Tech (étude de l’École 42)
  • Le nombre d’applications devrait monter à 500 millions en 2025
  • 70% des nouvelles applications utiliseront des technologies No code ou Low code d’ici 2025, contre moins de 25% en 2020 (étude de 2021 par Gartner)
  • Gartner prévoit que 50% des entreprises adopteront le no-code et le low-code dans leurs stratégies en 2023.

Mieux : selon une étude réalisée pour Mendix, « le low-code devrait supplanter la programmation traditionnelle au sein de la plupart des organisations d’ici 2024 ».

Les conclusions à en tirer sont évidentes...

Fini la dépendance à l’égard des développeurs et bonjours les Citizen Developers !

Armés d’outils comme Bubble, Crisp et Zapier, ils aident les entreprises à résoudre à la fois le problème du manque de développeurs et de compétences numériques, tout en répondant aux demandes des clients.

Examinons-en les points forts qui poussent de plus en plus d’entreprises à les adopter.

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Source : quixy.com

Les avantages des outils no-code/low-code :

 

  • Plus rapide et plus simple

Avec l’accélération de la transformation numérique des entreprises, les équipes informatiques sont souvent sous pression et doivent aller toujours plus vite pour livrer applications ou solutions logicielles.

Or, les solutions no-code créent des applications 10 fois plus rapidement selon le cabinet d’études Forrester. Une application ou un site Internet simple et design peut alors être obtenu en quelques heures.

Créer une landing page, un site web ou une application devient plus intuitif et plus facile : en quelques clics, en glissant-déposant, on peut changer une image, une forme, une police, et ajouter du contenu ou créer et mettre à jour facilement…

Pas étonnant que sept utilisateurs sur dix déclarent l’adopter pour sa rapidité et sa facilité (étude formstack).

Low-Code

Source : Créatio, The State of Low-Code/no Code 

 

  • Plus rentable

Faire appel à des développeurs pour développer des outils, des sites et des applications peut vite coûter cher selon les projets. Or, recourir au no-code/low-code coûtera souvent moins cher et sera plus rapidement exécuté.

Les petites entreprises (TPE-PME) et les start-up sont les premiers utilisateurs de ces outils, accélérant ainsi leur transition digitale sans se ruiner en agence de développeurs ou en équipe informatique.

L’investissement des entreprises est au rendez-vous : avec une croissance de 22,6 % entre 2020 et 2021, le marché est désormais évalué à 25 milliards de dollars et avec un taux de croissance composé de 28 % par an, il pourrait aboutir à 45,5 milliards de dollars en 2027 (ISG). 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

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https://solutions-entreprise.developpez.com/actu/337291/Le-low-code-est-susceptible-de-remplacer-le-codage-traditionnel-d-ici-2024-selon-une-etude-de-Mendix-un-editeur-de-solutions-low-code-qui-ravive-le-debat-sur-l-avenir-du-metier-de-developpeur/

 

Vous en voulez encore ?

  • Webflow : 3,5 millions d’utilisateurs pour 2022
  • Bubble: 100 millions de dollars de levée de fonds pour 2022
  • Airtable: utilisé par plus de 300 000 organisations, avec 735 millions de levées de fonds pour 2022.

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Source : https://quixy.com/blog/citizen-developer-vs-professional-developer/

  • Plus efficace

Avec la facilité d’usage du no-code ou même du low-code, l’équipe du service informatique sera soulagée de certaines tâches basiques et pourra se concentrer sur d’autres à plus forte valeur ajoutée.

Ce sont les « citizens developers », les utilisateurs métiers, qui se chargeront alors d’avancer sur des projets habituellement réservés aux équipes informatiques.

Bilan : moins de pression sur les DSI et une meilleure répartition des rôles pour les projets.

 

Les « citizens developers » sont appelés à devenir de plus en plus nombreux. Grâce aux outils no-code et low-code, ils permettront de compenser la pénurie actuelle de développeurs professionnels.

Les avantages de ces plateformes sont assez intéressants pour convaincre nombre d’entreprises à sauter le pas en direction de ces solutions et à y investir du temps et de l’argent.

Pour autant, doit-on annoncer la fin du développeur professionnel, du codeur expérimenté ?

Sommes-nous vraiment capables de nous passer d’eux ?

Il faut largement nuancer le propos et constater que d’autres possibles s’ouvrent pour eux.

Et nous en parlerons dans l’article suivant : ici.

De quoi répondre à toutes vos questions.

 

Edmond Kean

par Edmond Kean