Power skills : vos supers pouvoirs irremplaçables

par

Edmond Kean

Power skills : vos supers pouvoirs irremplaçables

Une bonne nouvelle, ça vous dit ? On va pas se mentir, vu le climat actuel, ça ferait du bien…

 Allez, je balance : vous avez de super pouvoirs ! Incroyable, non ?

 Mieux : aucune machine ou intelligence artificielle (IA) n’est capable de les égaler.

 Une blague ? Non !

 Si le marché de l'emploi peut vous paraître incertain actuellement : automatisation, IA, ChatGPT, etc.

 Soyez serein ! Vous avez tout ce dont les entreprises vont avoir besoin demain !

 De quoi s’agit-il ? (Roulement de tambour…)

 Adieu les softs skills, out les hard skills… Voici les power skills !

 Quid ? Qu’est-ce ? Mais encore ? Et alors ?

 Pour en savoir plus, restez avec nous : on vous explique tout !

 Car désormais, inscrire vos power skills sur le CV va devenir votre priorité… Et en plus, ça fait du bien !

 

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Vers un nouveau marché du travail ?

Les économistes de Goldman Sachs viennent de lâcher une bombe : dans un futur proche, ChatGPT et l'Intelligence Artificielle (IA) pourraient menacer 300 millions d'emplois !

Selon cette étude, deux emplois sur trois seraient concernés …

Plus inquiétant encore : un rapport de l’université de Pennsylvanie et de l’entreprise OpenAI prévoit que 80 % de la main-d’œuvre américaine serait « impacté » et 10 % à 50% des tâches « remplacées » dans les 5 à 10 années à venir… ça promet !

Et que dire de cette interview récenteSam Altman, PDG d’OpenAI à l’origine de ChatGPT, admet que l’IA va « supprimer un grand nombre d’emplois actuels » ?

On le voit : l’IA générative nous fait trembler !

En voici pour preuve une tribune de plus de 1000 universitaires et d’entrepreneurs (dont le chercheur Stuart Russell, le milliardaire Elon Musk, le co-fondateur d’Apple Steve Wozniak, et l’historien Yuval Noah Harari) qui prophétisent que « les systèmes d'IA dotés d'une intelligence compétitive avec celle de l'homme peuvent présenter des risques profonds pour la société et l'humanité ».

« Devons-nous développer des esprits non humains (…) qui pourraient nous remplacer ? (…) Devons-nous risquer de perdre le contrôle de notre civilisation ? » s’interrogent-ils ?

Solution ? Proposer que les gouvernements « interviennent et instituent un moratoire » ! 

On en est à ce point ? Ça fait froid dans le dos !

La science-fiction, et ses scénarios apocalyptiques, nous rattraperait-elle ? Peut-être !

On l’a compris, le monde du travail est en pleine mutation et des changements sont à l’horizon. L’IA et l’automatisation y jouent un rôle que nous devons analyser avec sang-froid.

Alors, première observation : si les chiffres varient, le constat reste toujours le même, une grande partie de nos emplois seraient « menacés » par l’IA et l’automatisation… Lesquels ?

Quels sont les métiers menacés par l’IA ?

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Les zones grises représentent les domaines où les IA seront capables de « remplacer » le travail humain© GOLDMAN SACHS

Selon les économistes de Goldman Sachs, ce sont les travailleurs administratifs et juridiques qui seraient les plus concernés par de probables suppressions de postes...

Plus précisément, les métiers avec de hauts salaires et nécessitant de grandes études (licence ou maîtrise) dans les secteurs suivants : finance, éducation, journalisme, ingénierie et graphisme.

Pour les chercheurs de Pennsylvanie, même constat : les “industries de traitement de l’information“ avec des “compétences en programmation et en rédaction” seraient les plus susceptibles d’être concurrencées par les IA génératives.

On peut alors repérer certains métiers en voie d’être « menacés » ou « modifiés » :

  • Les métiers de la presse: analyste de l'information, journaliste et reporter
  • Les métiers de la plume: correcteur, traducteur, écrivain et auteur
  • Les métiers administratifs: analyste financier quantitatif, comptable, préparateur fiscal, greffier judiciaire, secrétaire juridique et assistant administratif, gestionnaire de données cliniques
  • Les métiers de l’éducation: professeur, chercheur en sciences humaines
  • Les métiers plus scientifiques: mathématicien, concepteur d’interfaces web et numériques, ingénieur de la blockchain,

Une liste non exhaustive et incertaine ! Bien malin qui saurait prédire exactement l’avenir de nos emplois…  Faut-il vraiment paniquer ? 

L’IA : menace ou outil ?

 Une fois ces constats faits, le débat fait rage : il y aurait deux options possibles !

Soit l’IA générative remplacerait certains métiers soit elle viendrait compléter ou assister le travail humain, car « Il est difficile de savoir dans quelle mesure les professions peuvent être entièrement décomposées en tâches » nous indique le rapport de la banque.

En effet, il est probable que « la plupart des emplois et des industries ne soient que partiellement exposés à l'automatisation et sont donc plus susceptibles d'être complétés que remplacés par l'IA ». Ça, c’est déjà plus rassurant !

Dans ces conditions, l’IA ne serait plus une menace, mais un super outil capable de nous faire gagner du temps et de la productivité : "la plupart des travailleurs (…), suite à l'adoption de l'IA, appliqueront (…) une partie de leur capacité libérée à des activités productives qui augmentent la production", indique le rapport. Intéressant, non ?

Lors d’une conférence à Glasgow, Christopher Pissarides, professeur à la London School of Economics et lauréat du prix Nobel 2010, confirme cette idée : les IA « pourraient supprimer beaucoup de choses ennuyeuses que nous faisons au travail… et ne laisser que les activités intéressantes aux êtres humains ».

Optimiste, il parie sur une profitable utilisation des gains de productivité : « Nous pourrions améliorer notre bien-être et nous consacrer davantage aux loisirs. Nous pourrions facilement passer à la semaine de quatre jours » ! On peut rêver un peu…

On est en tout cas loin de nos peurs du départ…

L’IA : l’effet « destruction-création » ?

On peut alors pousser la réflexion un peu plus loin : sommes-nous face à une « destruction créatrice » chère à l’économiste Schumpeter ?

Si l’innovation technologique qu’est l’IA pourrait détruire ou faire évoluer de nombreux emplois, elle pourrait aussi en créer d’autres !

C’est ce que pensent nos économistes de Goldman Sachs en prévoyant un « boom de la productivité du travail similaire à ceux qui ont suivi l’émergence du moteur électrique ou de l’ordinateur personnel » !

Une « croissance du PIB mondial de 7 % sur une période de 10 ans » s’en suivrait...

De quoi être un peu plus optimiste que défaitiste : Il semble bien que nous ayons encore un avenir face aux machines !

L’IA, « super outil » à notre service, pourrait bien relancer notre système économique contesté et essoufflé en ouvrant la voie vers une nouvelle révolution technologique avec de nouveaux emplois...

Machine VS humain : réalité ou légende ?

La peur de la disparition de nos emplois face à la machine n’est pas nouvelle : en 2007, des chercheurs d'Oxford Economics prédisaient que plus de 45 % des emplois disparaîtraient avec l'automatisation et les robots.

Or, ce n’est pas ce que l’on a pu observer : depuis les années 70, si le travail répétitif et routinier a bien été mécanisé ou automatisé, on a vu aussi apparaître de nouveaux emplois, mieux rémunérés et exigeant de nouvelles compétences dans l'économie des services, dans le tertiaire.

Des emplois s’appuyant principalement sur des compétences humaines que l’on ne peut automatiser : comme dans la santé, l'éducation, le commerce, les loisirs, l'hôtellerie, la restauration, le management…

Devons-nous alors avoir peur d’une nouvelle révolution technologique ? Celles-ci n’apportent-elles pas, à chaque fois, de nouveaux emplois que nous n’avions pas envisagés ?

Exemple : les GAFAM emploient près de 40 % de leur main-d'œuvre dans des emplois qui nous étaient inconnus il y a 50 ans : gestion du contenu, modération des réseaux sociaux, etc. (Vous aviez prévu le job d’influenceurs, vous ?)

Concernant l’IA, c’est la même chose : on a aujourd’hui besoin d’humains pour les former et les modérer ou les améliorer… Et quels autres emplois apparaîtront demain ?

Le monde du marché du travail est ainsi en voie de se modifier considérablement sans que nous en percevions les contours définitifs.

C’est le moment de s’adapter et de repenser notre rôle dans un futur et nouveau système économique et social : quelles compétences nous garantiront un emploi demain ? Quelles «skills » obtiendront la faveur de nos/vos futurs employeurs?

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Hard skills vs soft skills : une vision obsolète

Vous le savez, les entreprises divisent les compétences essentielles au travail en deux catégories principales : d’un côté les compétences techniques, les hard skills et de l’autre les compétences humaines ou relationnelles dites soft skills.

Reprécisons rapidement ces deux notions (pour plus d’explications, je vous encourage à lire notre article complet sur le sujet).

Les hard skills : les compétences techniques

Ce sont les qualifications professionnelles attendues pour un métier, que vous avez apprises lors de vos études : savoir coder, parler une langue étrangère, connaître des règles mathématiques et physiques, etc.

Vous pouvez les acquérir à l’aide d’un livre, d’un cours, ou d’une formation. Ces compétences sont simples à évaluer et certifiées, en général, par un diplôme.

C’est la base de tout recrutement : on vérifie compétences et diplômes sur chaque CV.

Les soft skills : les compétences personnelles et professionnelles

Il est difficile de leur trouver une définition officielle définitive.

Voici une proposition : il s’agirait de qualités humaines permettant aux individus de prendre des décisions éclairées, d'être agiles et innovants, de communiquer clairement afin de résoudre avec efficacité toutes difficultés.

Plus simple à retenir, on les appelle aussi les « quatre C » :

  • Créativité (compétences cognitives)
  • Esprit critique (compétences cognitives)
  • Coopération (compétences comportementales)
  • Communication (compétences comportementales)

On résume alors parfois ainsi : les soft skills seraient du savoir-être qui différent du savoir-faire que seraient les hard skills. Alors que les hard skills évoquent l’action, les soft skills sont plus une manière d'être ou de penser.

Dans cet état d’esprit, on y ajoute une étrange hiérarchie : les hard skills sont souvent considérés comme des compétences difficiles alors que les soft skills seraient des compétences douces, innées, voire secondaires.

Un peu d’histoire :

La notion apparaît à la fin des années 60 dans l'armée américaine : elle savait enseigner aux soldats, avec succès, comment manier des machines de guerre, mais pour gagner, ce n’était pas suffisant. La victoire repose aussi sur la stratégie et la façon dont vous dirigez, vos troupes.

L’armée distingue alors des compétences techniques militaires d’un côté et de l’autre des compétences non techniques comme la stratégie, lire une carte ou l'aptitude de leadership, utile pour commander et inspirer des troupes… Des compétences uniquement humaines !

C’est l’officier Paul Whitmore et son équipe qui, distinguant le fait de manier une machine, travail physiquement dur, d’avec tout autre travail, plus « doux au toucher », feront naître le terme « soft skills ».

En 1972, lors d’un congrès du commandement des forces armées, Whitmore utilise le terme dans une première définition : « Les soft skills sont d’importantes compétences liées au travail qui impliquent peu ou n’impliquent pas d’interactions avec des machines et dont l’application au travail est assez générale. »

Hard skills et soft skills : des compétences complémentaires

Or, ces compétences humaines et interpersonnelles sont cependant plus difficiles à mesurer ou à enseigner que les hard skills.

Elles dépendent du caractère, des relations et de la personnalité de chacun : la communication, l’intelligence émotionnelle ou la capacité d’interagir avec les autres demandent une certaine maturité, une expérience et un parcours de vie qui ne s’apprennent qu’à l’école de la vie…

Dans le monde du travail, on reconnaît vite leur intérêt ! Et pour cause : embaucher la personne la plus diplômée, la mieux formée pour un poste n’est pas le bon choix si ce futur collaborateur ne sait pas s’intégrer et s’adapter au sein d’une entreprise, d’une équipe de travail ou d’un projet collectif…

Selon une étude menée par l’Université d’Harvard, la Fondation Carnegie et le Stanford Research Center, la réussite professionnelle serait due à 85 % aux soft skills et seulement à 15 % aux hard skills.

Hard skills et soft skills sont donc, en réalité, des compétences essentielles et complémentaires !

 Pourtant, pendant longtemps, on les a opposés. Les soft skills étant considérées comme des compétences secondaires et non prioritaires.

Cette vision est donc définitivement obsolète : sans soft skills, inutile d’avoir des hard skills ! L’une ne va pas sans l’autre…

Et d’ailleurs, parlons-en des hard skills...

L’obsolescence des hard skills

 En quelques siècles, les technologies ont bouleversé le monde du travail et notre quotidien : industrialisation et mécanisation, automatisation, informatisation puis digitalisation ou numérique, etc.

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Source : https://digital.essca.fr/la-revolution-numerique-une-revolution-comme-les-autres

Ces évolutions semblent aller toujours plus vite : nous voilà déjà dans la 4e révolution industrielle. Cette révolution s’appuie notamment sur l’utilisation de l’IA dans notre quotidien, nos métiers et nos entreprises.

Parce que tout va plus vite, tout doit aussi être repensé et remis en question !

Mauvaise nouvelle : les hard skills inscrits sur votre CV d’aujourd’hui seront probablement inutiles et obsolètes demain… (Perso je maîtrisais super bien le minitel… Pas vous ?)

À peine maîtrisés, les langages informatiques, les logiciels et les différents outils qu’il a fallu apprendre sont déjà dépassés et en voilà d’autres à apprendre !

La formation continue constitue alors, pour les entreprises, le moyen idéal de maintenir ses salariés dans la course aux innovations en leur donnant la capacité de traverser ces transformations avec agilité et simplicité.

Arrêtons de les appeler soft skills !

C’était déjà le cri du « gourou du marketing » et visionnaire Seth Godin dans un de ses articles en 2017 !

Car si les hard skills sont éphémères, ce n’est pas le cas des soft skills. Et ça change la donne !

Josh Bersin, expert en ressources humaines, n’hésite pas à dire que « Les hard skills sont "soft", elles changent tout le temps, sont vite obsolètes et peuvent être apprises, tandis que les soft skills sont "hard", difficiles à construire et à acquérir. »

Ce terme "doux" discrédite ces compétences durables : il minimise l’investissement fait par les employés et les employeurs pour les obtenir.

Sans oublier que les soft skills sont des compétences transversales : les hard skills sont souvent spécifiques pour un domaine particulier, les soft skills sont plus générales et applicables dans des situations et des métiers très divers.

Exemple : savoir coder sera utile pour certains métiers précis comme celui de développeur, mais la capacité à penser de manière logique et avec méthode sera utile partout…

La transversalité des soft skills est ainsi préférable à l’hyper spécialisation des hard skills pour survivre sur un marché de l’emploi qui voit les métiers évoluer à toute vitesse !

Et que dire de leur intérêt maintenant qu’il s’agit de gérer une main-d'œuvre hybride ?

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Les power skills : compétences de l’avenir

Dans ce nouveau monde du travail, le succès repose sur une symbiose entre compétences humaines et techniques : les compétences caractéristiques de l’humain doivent donc être valorisées, car aucune machine n’est capable de les égaler ou de les imiter…

Dans une interview en 2017, Mark Cuban, entrepreneur milliardaire, nous avertissait que « dans 10 ans, un diplôme (…) en philosophie vaudra plus qu'un diplôme de programmation ». Le présent semble lui donner raison...

L’ère des compétences du coeur 

La chercheuse en sciences sociales, Brené Brown, prétend que notre économie, après avoir eu besoin de muscles et de cerveaux, devrait désormais s’appuyer sur le cœur.

Au XIXe siècle, l’industrialisation faisait appel aux travailleurs « musclés » pour activer les machines. Puis vers le milieu du XXe siècle, avec la 3e révolution industrielle et l’apparition de l’informatique, ce sont les capacités du cerveau qui étaient fortement sollicitées…

À présent que ces capacités sont de plus en plus challengées par la machine et par l’automatisation ou l'IA, nous entrons inévitablement dans une nouvelle ère : celle des compétences du cœur.

Les entreprises ont besoin de collaborateurs munis de compétences bien humaines comme la sagesse, l’empathie ou la compassion… Avoir le sang-froid du leader pragmatique ne suffit plus, il faut aussi avoir du cœur pour être un bon manager !

Ces compétences du cœur ont été rebaptisées Power skills, par le président de l'université de Dartmouth, Philip Hanlon.

Power skills : de quoi s’agit-il ?

Pour aller plus loin, Josh Bersin explique dans un article, que si les tâches routinières et répétitives sont de plus en plus effectuées par des machines, notre avenir pro se jouera au niveau de nos compétences humaines.

Nous serions en voie d’entrer dans « une économie de PowerSkills », celles des compétences « puissantes, car difficiles à construire, critiques et nécessitant des efforts considérables pour être acquises ».

Ainsi, alors que les hard skills nécessitent des mises à jour fréquentes et sont reliées à un univers précis de travail, l'acquisition de power skills, compétences transversales et permanentes, demande plus de temps et d'efforts.

Fusion entre les compétences interpersonnelles (soft skills) et les qualités humaines (human skills), les power skills sont des : « des traits de personnalité que vous avez peut-être passé toute votre vie à développer. Elles sont sollicitées lorsque vous gérez votre temps, communiquez avec d'autres personnes ou faites face à une situation difficile pour la première fois" (Indeed.com)

Ces power skills sont nombreuses : communication, résolution de problèmes, pensée critique, l’intelligence émotionnelle et travail d’équipe, etc. comme le montre le tableau ci-dessous.

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Power skills : des compétences clés 

Quel est le plus grand défi des entreprises ?

Ce n'est pas l'expertise technique ou le recrutement d'ingénieurs : c'est la gestion du temps, le leadership et la communication.

La première compétence demandée sur LinkedIn ?

Ni le logiciel, ni l'analyse de données : c'est la "communication".

Dans l’étude Skillsoft présentée dans le rapport 2022 IT Skills and Salary, la compétence la plus importante pour les responsables informatiques est la communication en équipe, suivie de la communication interpersonnelle.

Si vous ne pouvez pas écouter et communiquer vos idées correctement, vous ne serez pas vraiment à votre place dans de nombreux postes.

En résumé, sans power skills, pas de prise de décision efficace, de travail en équipe, de négociation, de leadership, de persévérance… Bref, pas de succès pour l’entreprise ! 

Le rapport Modern Skills for 2022 (Compétences modernes pour 2022) de Questionmark , lui, désigne la communication, la créativité, l’empathie, l'adaptabilité, le travail en équipe et l'esprit critique dans les dix compétences les plus demandées pour le travail.

Pour réussir dans le monde du travail actuel, vous avez donc besoin de power skills et d’hard skills qui vous aideront, non seulement à avoir du succès dans votre travail, mais aussi à être désirable pour d’autres entreprises de secteurs différents. 

Car, si en sortant de l'université, nombre de futurs salariés possèdent les compétences techniques, numériques et digitales dont les entreprises ont besoin…

Rester à la pointe de la technologie ne suffit pas ou plus !

Exemple : il est utile d’avoir des ingénieurs en informatique capables de construire et de réparer des ordinateurs, mais ces tâches sont facilement externalisables et bientôt automatisées.

Or lorsque vous travaillez à distance ou en mode hybride grâce aux technologies, ce sont les compétences en matière de communication et de relations humaines qui sont plus que jamais utiles.

Ce sont donc les compétences comportementales en matière de résolution de problèmes, de travail d'équipe, de collaboration et de leadership qui vous donneront le moyen de vous protéger contre l'obsolescence.

Les entreprises se veulent compétitives et agiles : elles ont besoin de salariés dotés de power skills leur permettant de surfer sur toutes les vagues à venir et réussir à travailler ensemble, à communiquer et collaborer que ce soit en mode hybride ou en télétravail.

Ainsi, un bon manager sera capable d’empathie et d’intelligence émotionnelle, pour reconnaître quand ses employés sont bloqués et utilisera ses compétences en en communication pour les aider et les guider sans les culpabiliser.

L'adaptabilité, la communication, l'empathie ou la gestion du stress priment clairement sur les « hard skills » pour survivre aux mutations sociales, technologiques, ou aux épreuves de la vie à venir !

Il ne s’agit pas de renoncer aux hard skills mais de les associer à vos power skills pour faire de vous un collaborateur efficace et « irremplacable » … Les employeurs seront attentifs aux candidats capables de jouer sur les deux tableaux.

 Avoir des power skills, c’est donc avoir le pouvoir : le pouvoir de collaborer, de communiquer, de diriger et d'innover…

Comment développer vos power skills ?

Bonne nouvelle : même si elles sont souvent considérées comme innées, les power skills peuvent s’acquérir. On peut apprendre à les développer !

Tout d’abord, je vous conseille de faire un petit bilan personnel de celles que vous avez déjà…

Demandez à vos amis et collègues pour confronter votre estimation à un jugement extérieur… Parfois, on se donne des compétences qu’on n’a pas et vice versa !

Il existe aussi des cours de développement personnel ou des coachs certifiés qui peuvent vous aider ou vous indiquer des directions à prendre pour les développer… 

Une formation est aussi possible vu la prise de conscience actuelle sur ces compétences utiles au monde du travail.

Concentrez-vous sur alors celles qui vous font défaut pour les acquérir et mettez en avant celles que vous maitrisez dans votre entreprise. Parlez-en autour de vous, à vos collègues et à vos supérieurs pour trouver des conseils et des aides.

 

Vous l’avez compris, les power skills sont les "hard skills" de demain !

Employeurs et employés doivent donc revoir leurs priorités.

Si l’on veut que l’avenir du travail soit le monde où chacun trouve sa place et son travail motivant, et non un monde où la technologie détruit des emplois, il va falloir savoir s’adapter et tirer parti de ces tendances nouvelles.

Si une entreprise veut des collaborateurs performants, elle doit trouver des Talents munis de power skills comme l'intelligence émotionnelle, l'intégrité, l'empathie ou la compassion, la communication, la créativité, l’esprit critique, l'adaptabilité et la capacité à collaborer, etc.

Le monde change et avec un peu d’optimisme, on pourrait y gagner… Enfin, l’humain verrait ses qualités trouver une juste valorisation ! 

 Laissons aux machines les tâches ingrates et cultivons notre humanité…

Si vous voulez faire partie de cette nouvelle économie, vous devez développer vos « compétences de pouvoir » et les inscrire sur votre CV.

Et c’est exactement ce que l’on vous propose dans notre prochain article : comment inscrire vos power skills sur votre CV ?

 À tout de suite !

Edmond Kean

par Edmond Kean